Avec le programme JRE-Inside+, bénéficiez de nombreux avantages : interviews, événements exclusifs, et bien plus encore. En savoir plus

news • July 15th, 2024

Restaurant Mona Lisa by Thefoodtrotteur

Je rencontre aujourd’hui un couple de restaurateurs qui donne tout son sens à cette persévérance qui va de pair avec l’amour du métier.

Source : Thefood_trotteur

Originaire du petit village d'Adrano, Emanuele Indorato suit un cursus classique en école d’hôtellerie et fait ses armes dans plusieurs palaces italiens étoilés, comme la Villa Sant'Andrea, *****.

C’est une bonne école de vie mais, conscient que pour évoluer dans la carrière et se faire connaitre au niveau de la cuisine italienne il faut s’exporter, il décide donc un matin de quitter la Sicile.

C’est comme ça qu’il part à l’aventure et débarque en Belgique ( il y a de ça à présent 13 ans) avec sa fiancée, une valise et 50 euros en poche. Installé dans un premier temps sur Namur, il passe par plusieurs maisons gastronomiques avant de finalement ouvrir son propre établissement; Le Mona Lisa.

« Ma cuisine est un mix de la cuisine traditionnelle italienne et sicilienne, alliée à l’innovation. Pour les produits italiens, nous travaillons avec l'entreprise Gidama Bisogno à Salerno qui nous livre des produits artisanaux de haute qualité. Nous sommes également liés à Rosso di Mazara à trapani, pour leurs gambas considérés par de nombreux chefs comme les meilleurs au monde, et que nous cuisinons toute l’année.

En matière de viande, nous misons sur la qualité de Monarti Fine Food notre fournisseur de Roselere. Côté local, nous travaillons le saumon Dawagne produit à Mettet. La société Difalux nous approvisionne quotidiennement pour les produits locaux et de saison. Le fromage, quant à lui, vient de Chez Maitre Corbeau Fromagerie.

Nous utilisons également d'autres produits en circuit court, comme le lait et les œufs fournis par les petites fermes voisines et, quand c'est la saison, les fraises de Wépion. Il n’y a pas de chichi mais juste de la générosité et de la simplicité méditerranéenne réinventée, avec principalement le produit au centre de l’assiette », précise le chef Emanuele.

Et cela fonctionne plutôt bien puisque cette année, le Restaurant Mona Lisa fait un doublé en obtenant un Bib gourmand au MICHELIN et une note de 12 sur 20 au Gault&Millau Belgium.

La salle, c’est le domaine de Rosa, son épouse, qui gère également avec brio le rôle de sommelier.

"A la base diplômée en psychologie, je ne m’étais pas destinée à ce métier. Je m’y suis intéressée en donnant tout d’abord un coup de main à mon mari lors des services du soir et je suis dorénavant des cours d’œnologie. Notre accueil se veut à l’image de celui de la sicile: à la fois simple et chaleureux. Nos clients sont devenus notre famille".

En parlant de famille, s’en est une autre qu’ils ont rejoint depuis à présent 6 mois, et une grande ! Celle des JRE Belgium. Sur place ils font la connaissance d'autres chefs, dont celle de Benjamin Fontaine avec qui le courant passe immédiatement.

« Au JRE-Jeunes Restaurateurs, le feeling est passé directement. Comme j’étais le nouvel intronisé de l’année précédente, on a pu parler de notre expérience en tant que petits nouveaux, de nos parcours similaires et de notre simplicité personnelle. On sait où on veut aller mais on sait d’où on vient.

Sans omettre le partage des mêmes valeurs, comme le fait de cuisiner pour faire plaisir.» Me confie Benjamin.

Une rencontre qui aboutit tout naturellement par la proposition d’un événement en commun. Un Quatre Mains relevé avec brio et qui aura permis le temps d’une après-midi de mêler toute la richesse de la gastronomie italienne à celle de la belgique.

Un complicité traduite jusque dans les assiettes à l’exemple des fameux « gambero di mazara / stracchino del mugello/ latticello/ huile de cébette/œuf de hareng » assortit à l’ « omble chevalier cuit à la cire /asperges verttes /granny smith/ sorbet au sikélia » ou bien encore des appétissantes « tortelli al brasato / fèves d’Enna / fromage Placentinu Ennese/ jus de brasato » suivie des savoureuses « Langoustines au chalumeau / coco de Soisson au serrano/ beurre d’ail des ours/caviar Sturia. », pour ne citer que celles-ci.

Le fabuleux 8 services aux couleurs italo-belge a conquis les quelques chanceux qui ont réussit à obtenir une place pour ce 4 mains ayant affiché complet en seulement 2h00.

Et quelque chose me dit qu’un certain petit restaurant d’Yvoir aura très bientôt la visite de nombreux épicuriens athois.