Source: Thefood_trotteur

C’est dans une splendide maison bourgeoise ayant appartenu à un médecin, que le chef Didier Bourdeaux et son épouse Delfine Van der Straten tiennent le haut du pavé depuis plus de dix ans avec leur restaurant gastronomique : La Maison D.

Le chef est natif de Diksmude et fils de boulanger, mais n’est pas attiré par ce métier.

A l’époque, si on n’empruntait pas les études classiques, il fallait travailler assez tôt. C’est donc dès l’âge de 13 ans qu’il prête main-forte dans le restaurant-salle de fête de son oncle lors de nombreux banquets, et ça lui plait.

A tel point qu’il devient interne à Ter Duinen, l’école hôtellière de koksijde. Il y découvre certaines valeurs et la vie en communauté; un véritable changement pour ce fils unique habitué très tôt à être autonome, mais aussi très souvent seul chez lui.

La sauce prend de suite !

Lors de sa 6ème, il effectuera un stage à Bruges dans les cuisines de Geert Van Hecke au De Karmeliet ***, et suite au départ soudain de deux cuisiniers, le chef lui proposera d’y rester. Avec l’aval de ses parents, car mineur à l’époque, il fait son entrée de plein pied dans la vie professionnelle et y passera 2 ans riches de savoir et d’expérience en tant que commis.

Toujours en quête de s’améliorer, Didier pense à s’exporter.

« Dans les années 2000, pour apprendre dans les grandes maisons, il fallait se rendre en France. Mais comme je ne parlais pas suffisamment bien français, un camarade de cuisine me proposa de le rejoindre à Ellezelles ».

C’est comme ça, après avoir déniché rapidement un petit appartement sur Renaix, qu’il fait son entrée en 2004 au Château du Mylord **. L'entente avec les frères Thomaes est juste parfaite, et deux ans plus tard, il y est promu sous-chef.

"ça envoyait du lourd ! Nous étions 5 en cuisine et faisions 50 couverts à midi et 70 au soir. C’est une très belle période de ma carrière qui aura durée 8 années".

Belle à plus d’un titre, puisqu’il y fera la rencontre de Delfine, qui venait donner un coup de main à ses oncles les week-ends.

Décider à se lancer, ils partent à la recherche d’une demeure spacieuse, qu’ils dénichent à Renaix. Enfin, après 1 an de travaux et d’aménagements, la Maison.D ouvre ses portes le 20 décembre 2012.

Très vite, la petite carte et sa formule 2 et 3 services des débuts évoluera à la demande des clients, désireux de découvrir des menus plus audacieux.

Le restaurant a plus d’un atout dans son jeu.

Servir de la gastronomie et des produits raffinés à prix abordable est le cheval de bataille du chef. L'accueil en salle est exercé avec brio par un personnel parfaitement bilingue.

L'établissement est situé idéalement et draine une forte clientèle francophone.

« Trouver un restaurant ouvert le mardi en Wallonie est très difficile, et pour bien manger, les gens font des kilomètres. Ouvert du mardi midi jusqu’au samedi soir, nous proposons une carte qui change toutes les 5 semaines en fonction des produits de saison, ainsi que 4 formules adaptées à toutes les bourses et envies : Le déjeuner, le petit D, Le grand D et le menu D-couverte (un menu pour les jeunes uniquement disponible le mercredi) ».

Et pour « arroser » tout cela, faites toute confiance à Sven le sommelier, pour guider votre choix à travers une cave proposant pas moins de 350 propositions.

En cuisine, c’est le coup de feu car on propose le nouveau menu. On s’active dans tous les sens mais dans une osmose parfaitement maitrisée…Elisa, Alexandre et Julien sont des couteaux suisses efficaces. Chacun a sa tâche mais tout le monde participe au dressage final, envoyé ensuite par Delfine, Jason et Sven en salle :

Les « coquilles Saint Jacques - crabes de mer du nord - raiford et radis », « l’aiglefin - huîtres - navets et sésame » , le « skrei - poireau - topinambour et coques », le « veau racine de persil - oignon et ras el hanout » ainsi que le « banane- sirop d’érable – moka » font partie des nombreuses assiettes qui nous aurons séduits.

Je crois ne rien avoir omis si ce n’est que la maison. D s’offrira un lifting intérieur complet durant la période des grandes vacances.

« A l’approche des 12 ans, ils nous paraissaient évident d’offrir une nouvelle jeunesse à notre établissement. Nous allons absolument tout changer et rafraichir. Tout part !...sauf le patron, lui, je le garde (rire)» précise Delfine.